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DE HENRI III. [15^4] -O-T
semble leur Créateur à la communion. Le roy de Navarre et le duc, prosternez à genoux, protestèrent devant le Roy de leur fidélité, le suppliant de mettre en oubly tout le passé, et lui jurant sur la part qu'ils pretendoient en paradis, et par le Dieu qu'ils alloient recevoir, estre fideles à lui et à son Etat, comme ils avoient toujours esté, jusques à la derniere goutte de leur sang, et lui rendre service et obeissance inviolable, comme ils reconnoissoient lui devoir.
Le 4, furent extraordinairement, en tems de vacations, publiées au parlement lettres patentes du Roy en forme d'edit, pour la vente et alienation de deux cent mille livres de rente sur le clergé.
Le 5, arriva à Paris le seigneur Dognon Fontaines, maistre d'hostel du Roy, et envoyé par lui exprès pour dire au marechal de Montmorency, prisonnier à la Bastille, qu'il ut à écrire au marechal d'Amville et à ses deux autres freres Thoré et Meru, de poser les armes que n'agueres ils avoient levées contre Sa Majesté ; auquel ledit marechal répondit que le Roy en fit dresser les lettres comme il lui plairoit, et qu'il les signeroit.
Le 16, le Roy partit de Lyon pour aller à Avignon, où etoit auparavant allé M. le cardinal de Bourbon, légat d'Avignon, pour préparer les logis au Roy. Plusieurs personnes ne trouverent pas bon qu'il fit ce voyage; aussy n'alla-t-il pas 4coità Avignon, ains s'arrêta à Tournon, ayant ett avis que de là en Avignon les passages n'estoient asseurex.
berté k ces deux princes. Henri les comblent méme de caresses, et il les avoit toujours à ses côtés lorsque les députés des provinces et des villes le venoient haranguer, afin que tout le royaume fût témoin de la bonne intelligence qui étoit entre lui et ces deux princes.
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